Survivalisme débutant : les 10 erreurs à éviter pour bien se préparer

Équipement de survie sur bois rustique

Introduction : bien démarrer sans tomber dans les extrêmes

Le survivalisme attire de plus en plus de personnes à la recherche d’autonomie, de résilience ou simplement de sérénité face aux incertitudes. Pourtant, les débutants commettent souvent des erreurs qui peuvent nuire à leur progression, gaspiller temps et argent, ou même les mettre en danger en cas de véritable crise.

Ce guide recense les erreurs les plus fréquentes lorsqu’on débute dans le survivalisme. Il s’inscrit dans le pilier Guides de survie de BlogSurvivalisme, et vise à accompagner une démarche réaliste, responsable et efficace.

1. Se préparer sans plan ni priorité

Commencer par acheter du matériel sans avoir réfléchi aux scénarios plausibles est l’une des erreurs les plus courantes. Le survivalisme efficace repose sur une analyse des risques personnels (localisation, climat, besoins familiaux) et une hiérarchisation des besoins : eau, nourriture, santé, chaleur, communication.

Avant de constituer un sac ou de stocker des conserves, il est utile de se poser la question : « Quelles situations suis-je le plus susceptible de rencontrer ? »

2. Copier des listes toutes faites sans les adapter

Les checklists circulent sur les forums, les blogs ou les vidéos. Mais une liste de survie écrite pour une famille vivant en milieu rural dans un climat continental ne sera pas pertinente pour un urbain seul en appartement.

Adaptez chaque item à votre réalité : contraintes d’espace, de mobilité, allergies, besoins spécifiques (enfants, animaux, médicaments).

3. Sous-estimer l’eau potable

Beaucoup de débutants focalisent leurs efforts sur la nourriture ou les outils, et oublient que l’eau est vitale. Pourtant, les situations de crise impliquent très souvent une coupure d’approvisionnement ou une pollution temporaire.

Il est crucial de disposer de 6 litres d’eau minimum par personne pour 72 h, et d’une solution de filtration ou purification (voir notre guide sur la filtration de l’eau).

4. Croire que le matériel suffit

Posséder du bon matériel ne remplace pas les compétences, bien qu’il soit important d’avoir un kit de survie efficace. Avoir un couteau multifonction, une radio à manivelle ou une lampe dynamo est utile, mais il faut savoir s’en servir, les entretenir, et les tester en conditions réelles.

Privilégier des expériences simples et régulières (ex : faire bouillir de l’eau dehors, réchauffer un repas sans électricité, utiliser sa trousse de secours).

5. Se focaliser sur les armes avant les besoins vitaux

Certains nouveaux venus sont fascinés par la défense, au point de consacrer l’essentiel de leur budget à l’équipement offensif (couteaux, arbalètes, airsoft). Si la sécurité est un volet du survivalisme, elle vient après l’eau, la nourriture, le logement et la santé.

Un kit de survie efficace commence par protéger la vie, pas à l’enlever. La prévention passe d’abord par l’organisation et l’anticipation.

6. Ne pas impliquer son entourage

Un plan de survie individuel peut être freiné s’il n’est pas partagé. Famille, conjoint, enfants doivent comprendre les bases du plan B : où se réfugier, quoi emporter, comment réagir.

Impliquer ses proches dans une logique d’entraide et d’autonomie est à la fois plus efficace et rassurant.

7. Ne pas tester son matériel

Beaucoup de kits restent dans un placard, encore sous blister. En cas de crise, ce matériel peut être inutilisable, incomplet ou défectueux.

Tester une fois par an le contenu de son sac d’évacuation est une pratique à adopter : lampe, piles, rations, filtres, radio…

homme sur un sentier isolé

8. Sous-estimer les risques simples

Le survivalisme ne se limite pas à l’effondrement global. Une tempête, une coupure de courant prolongée, une grève des transports ou un confinement local peuvent suffire à perturber la vie quotidienne.

Débuter par les scénarios simples est plus utile et moins anxiogène que de prévoir une guerre civile.

9. Tout miser sur l’achat sans pratiquer

Stocker des rations lyophilisées ou acheter des gadgets ne remplace pas l’expérience. Cuisiner sans électricité, improviser un abri, réparer un objet sont autant de compétences plus utiles que posséder le dernier objet tendance.

La résilience repose sur la pratique, pas seulement sur la possession.

10. Attendre trop longtemps pour commencer

Certains repoussent leur préparation, pensant qu’ils commenceront « quand ce sera vraiment nécessaire ». Or, c’est justement avant une crise qu’on construit sa marge de sécurité.

Commencer petit, mais maintenant : remplir une gourde, vérifier une trousse de secours, acheter une lampe de poche… Chaque geste compte.

Conclusion : avancer pas à pas, en restant pragmatique

Le survivalisme débutant n’a pas besoin d’être spectaculaire. Il repose sur du bon sens, de la constance et une réflexion adaptée à son contexte.

En évitant ces 10 erreurs fréquentes, chacun peut poser les bases d’une préparation efficace, progressive et compatible avec la vie quotidienne.

Découvrez nos autres guides pour apprendre à filtrer de l’eau, choisir son équipement ou réagir à un scénario de crise de manière posée et crédible.